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-Opinion- La vie étudiante en Corée du Sud. Par Hadjar LARBI


- Multicultural Festival -


La vie étudiante en Corée du Sud, comme partout, comporte

des avantages et inconvénients. Mais en tant qu’étudiant étranger dans ce pays, le défi en est tout autre.


La Corée du Sud, dragon asiatique depuis les années quatre-vingt dix, jouissant aujourd’hui des dernières technologies telle que la 5G, devient de plus en plus une destination prisée par les voyageurs et les étudiants. Son soft-power y est pour une grande partie.


daehakro (littéralement "rue universitaire" indiquant 'les quartiers universitaires des événements culturels') à Séoul








Être étudiant en Corée du Sud révèle de nombreux avantages. Tout d’abord, la présence de quartier étudiant, daehakro (littéralement "rue universitaire" fait qu’il fait bon d’y vivre. Il s’agit de quartiers où tout est disponible à proximité, parfois même au sein même d’une université : commerces, restaurants, cafés… tous respectant un porte-feuille étudiant. Ces quartiers regroupent une multitude de commerces indépendants, où les arts vivants prennent place dans une ambiance animée, et cela presque vingt-quatre heure sur vingt-quatre. Ensuite, la qualité du cursus universitaire est excellente, les coréens réputés comme très exigeants lorsqu’il s’agit d’éducation. Suivre un cursus universitaire en Corée offre de nombreuses opportunités à l’avenir, surtout dans le domaine de la technologie où la Corée du Sud s’est affirmée, ces dernières décennies, grâce à son développement économique et ses grandes marques internationales.



En intégrant un cursus académique d’une université coréenne, il faudra s’attendre à une charge de travail proportionnelle à la qualité de l’enseignement et cela peut s’avérer déstabilisant pour un étudiant étranger.


La culture coréenne de l’étude et du jeu peut être une surprise pour les étudiantes internationales




La raison : le niveau n’est pas le même.

Le fait est que les lycéens coréens s’adonnent à des journées de cours avoisinant les quinze heures quotidiennes, sans oublier les activités extra-scolaires, indispensables pour nourrir le CV des futurs étudiants. Alors, forcément, le niveau des étudiants, ayant réussi l’examen d’entrée à l’université (le suneung), témoignent d’un niveau académique tellement élevé, de tel que l’examen du Baccalauréat français ne saurait rivaliser. C’est à ce climat de compétition vers l’ascension académique auquel il faudra se préparer. Autre difficulté : le système de notation se révèle calqué sur l’états-unien. C’est-à-dire qu’il ne s’agit guère d’une évaluation par chiffre, mais qui correspond aux lettres de l’alphabet; et le système d’évaluation relative/absolue notamment est une découverte pour un étudiant en établissement public français.


Un inconvénient à prendre en compte en tant qu’étranger en Corée du Sud est la discrimination qu’on peut rencontrer au cours de notre séjour.

- Assimilation des migrants sud-asiatiques en Corée -







La Corée est passée d’un pays dont la population émigre (tendance majeure jusque dans les années 90~2000) à un pays d’accueil, tout d’abord des migrants temporaires « pour le travail » venus le plus souvent de Chine et d’Asie du Sud-Est. Ces migrants d’abord désignés comme des « stagiaires industriels et techniques » (san-eob yeonsusaeng jedo) dans les années 90 sont sélectionnés pour travailler sous un contrat d’une ou deux années en tant que main d’œuvre par les entreprises coréennes actives à l’étranger ainsi que par la fédération des PME de Corée.


Les sud-coréens ne sont donc pas encore très familiers à ce que les étrangers s’intègrent et s’assimilent dans le paysage social.

- 'Tamunhwa' familles multiculturelles en Corée -


Depuis les années 2000 notamment, la société coréenne prévoit certes des mesures pour accueillir les familles multiculturelles mais celles-ci ne sont non sans lacunes. La politique d’intégration des migrants témoigne d’une évolution de la société sud-coréenne comme terre d’accueil avec le « Projet des Immigrées par le mariage » et la création du concept de Tamunhwa, (littéralement « multiculturalisme ») qui vise les femmes de pays moins développé d’Asie du Sud-Est.

Quand bien même, la politique d’intégration grâce à laquelle a vu le jour le concept de Tamunhwa ne concerne pas les étudiants internationaux qui résident dans le pays au court-terme. En statut à part, l’étudiant international venu en Corée du Sud devra faire ses preuves en apprenant la langue et les codes sociaux pour se trouver une place dans la société sud-coréenne.


Néanmoins, quelque soit leur profils, les étudiants sont les bienvenus en Corée du Sud s’ils veulent acquérir l’expérience de vivre à l’étranger et donc choisir l’immersion dans une autre culture et société afin d’élargir leurs horizons.


* Hadjar LARBI, journaliste-freelance et étudiante

Elle a suivi les études en anthropologie sociale, culturelle et religieuse de la Corée à Jeonju

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