Le Nagaland est actuellement l'un des plus petits États de l'Inde, dans sa région nord-est voisine de la
Birmanie. Zapu Phizo, très indépendant chef de cet État, arrive à Londres en juin 1960. À la requête qui, à l'aéroport, lui est faite de présenter ses documents de voyage, il répond d'une formule devenue célèbre : « Quand les Britanniques sont venus dans mon Nagaland, ils n'ont présenté aucun document. Pourquoi ne pourrais-je visiter votre pays sans passeport ? ».
Cette petite histoire dans la grande histoire de la colonisation de l'Inde par la Grande-Bretagne dit bien ce qu'est (ce que croit être) la “légitimité” de l’impérialiste.
La souveraineté sur les Rochers Liancourt est inverse : de nos jours, c'est l'ancien colonisé qui les détient. L'archipel de Dokdo (les "rochers Liancourt") se fait le greffier du passé et témoigne de sa vraie appartenance.
Ce différend territorial se cristallise particulièrement dans les dénominations données à ces îles par les parties, en sorte que la Commission nationale de toponymie (CNT), française, a cru devoir préciser les enjeux de chacune d’entre elles : Rochers Liancourt / Liancourt Rocks / Dokdo / Takeshima.
Le 1er août 2011, les députés japonais du Parti libéral démocrate (opposition), Yoshitaka Shindo, 2e à droite, Tomomi Inada, au centre, et Masahisa Sato, au centre à l'arrière-plan à gauche, arrivent à l'aéroport de Gimpo à Séoul, en Corée du Sud, Juste après l'atterrissage du groupe à Séoul, Shindo s'est montré provocateur à l'aéroport, affirmant qu'ils insisteraient sur leur intention de visiter Ulleung-do, une île sud-coréenne située à 90 kilomètres à l'ouest des rochers contestés. photo; Voa)
Le 1er août 2011, l'arrestation à l’aéroport de Gimpo de trois Japonais membres ultra-conservateurs du Parti libéral-démocrate (PLD), Shindo Yoshitaka (préfecture de Saitama),1 Inada Tomomi (préfecture de Fukui),2 et Sato Masahisa (préfecture de Fukushima)3 par le Bureau coréen de l’immigration provoque une sensation médiatique. Les trois politiques comptaient se rendre à Ulleung-do, île de rattachement administratif coréen, située à 87 kilomètres des rochers Liancourt, où les bateaux japonais ne sont pas autorisés d'accostage.
1. Les motivations de Shindo apparaissent très clairement dans une note du Sosei Nippon publiée sur son site Internet trois mois avant l’incident de l’aéroport de Gimpo, note qui appelle le gouvernement japonais à protester vigoureusement contre les constructions édifiées par le gouvernement sud-coréen sur les rochers Liancourt. Page Web officielle de Shindo Yoshitaka, « Protestation contre le renforcement de l’occupation illégale de Takeshima », 14 avril 2011,
2. Dans son manifeste politique, Inada donne la priorité à la protection de l’indépendance du Japon et à la sécurisation du territoire terrestre et marin du Japon. Page d’accueil officielle d’Inada Tomomi, « Tradition et création : devenir une superpuissance morale », consultée le 28 septembre 2014, http://www.inadatomomi.com/plitical-idea/political.html.
3. Sato est un ancien officier des forces terrestres d'autodéfense japonaises et un fervent partisan de la réinterprétation constitutionnelle de l'article 9. Site officiel de Sato Masahisa, consulté le 28 septembre 2014, http://hige-sato.jp/index.html.
Inada et Sato sont également des fidèles réguliers du sanctuaire Yasukuni, autre pierre de touche des relations entre le Japon et la Corée du Sud
Le Japon double son nombre d'îles à 14 125
(17/02/2023)
Carte numérisée, révisée pour la première fois depuis 35 ans : la comparaison avec sa devancière montre que le nombre d'îles japonaises a plus que doublé. Le 15 du même mois, l'Asahi Shimbun avait rapporté que le nombre d'îles du Japon était officiellement passé de 6 852 à 14 125, indiquant notamment que « grâce à la numérisation des cartes, il est devenu possible de comprendre en détail » la géographie, et que « le gouvernement [japonais] mène une enquête détaillée sur les petites îles proches de la frontière en fonction de l'étendue de la mer territoriale ».
En 1987, le nombre officiel d'îles japonaises recensées par les garde-côtes est de 6852. Selon eux, seules les îles d'une circonférence de plus de 100 mètres ont été portées sur la carte établie.
Autrement dit, il y a eu des cas où de très petites îles ont été omises des enregistrements ou ont été enregistrées à plusieurs reprises… Le gouvernement japonais a plus tard déclaré que des mesures plus précises seraient possibles grâce à des cartes numérisées, gérées par l'Institut d'information géographique de Corée. Selon la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, une île est « une masse continentale naturelle entourée par la mer qui reste au-dessus des eaux même à marée haute ».
La revendication actuelle du Japon sur Dokdo équivaut à maintenir un droit sur un territoire dont il a pris possession au cours d’une guerre d’agression impérialiste et, pire encore, à réaffirmer les droits territoriaux coloniaux d’antan. […] Côté Coréen, Dokdo est un symbole de la restauration complète de la souveraineté nationale.
Faire appel à l’opinion nationale a eu un effet négatif sur la capacité des pêcheurs de Shimane à trouver une solution pacifique qui leur soit bénéfique, car les politiciens nationalistes japonais n'ont pris avantage du problème que pour faire avancer leur propre carrière et leurs propres programmes politiques. (par Erika Pollman)
La Corée estime avoir découvert et s’être approprié les îlots en 512. Mais le 22 février 1905 le Japon en prend le contrôle en semi-occupation, considérant le petit archipel comme terra nullius « terre vierge ». 5 ans plus tard, le 29 août 1910, le Japon annexe la Corée.
Pendant la guerre de Corée, le président Rhee Syngman envoie des garde-côtes patrouiller dans l'archipel. Dès lors, entre 1952 et 1954 plusieurs bateaux de sécurité maritime japonais tentent en vain d'occuper Dokdo. Ni le traité de paix de 1951 ni le traité de normalisation diplomatique de juin 1965 n’ont réglé la question de la souveraineté sur les rochers Liancourt, question qui oppose toujours les deux pays. En témoigne en 2001, l'inscription au programme des lycées japonais de l’affirmation de la souveraineté japonaise sur ces îlots, décidée par le Ministère nippon de l'éducation.
Croisière au quai d'Ulleungdo
Il existe de nombreuses installations coréennes – militaires et garde-côtes de Dokdo – dans le centre d'Ulleung-do.
Ulleung-do, île de rattachement administratif des îlots, est devenu un avant-poste militaire, touristique et scientifique, renforçant ainsi le pouvoir effectif de la Corée sur l'ensemble de la zone et son accessibilité.
Des équipements d'amarrage d'une longueur totale de 1 025 mètres, dont un quai pour l'ancrage des navires de guerre, un quai de la garde côtière et un quai pour les passagers, ont été édifiées. La Garde côtière, que j'ai rencontrée au quai le 29 mai de cette année, a déclaré : « Avec l'achèvement du port de Sadong, les navires de guerre, les patrouilleurs de la Garde côtière et les navires nationaux de guidage des pêches peuvent accoster à tout moment, ce qui facilite la supervision de la pêche autorisée ainsi que la lutte contre la pêche illégale. »
…« En conséquence, la sécurité du trafic maritime a également été renforcée », a-t-il ajouté.
Avec l'achèvement du port de Sadong, les navires de la marine et les patrouilleurs des garde-côtes pourront parvenir à Dokdo en seulement 2 heures et 20 minutes, soit la moitié du temps jusque-là nécessaire depuis le port de Jukbyeon (Uljin).
De leur côté les navires japonais mettent 2 heures et 50 minutes environ pour parcourir les 158 km entre l'île d'Oki et Dokdo. Les tensions militaires autour de Dokdo se sont récemment intensifiées, avec l'invasion de la zone d'identification de défense aérienne coréenne (KADIZ) par des avions militaires russes. (Par Kwon Hyong-jin)
Rochers de Liancourt / Dokdo
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