Georges Arsenijevic à maniquerville, normandie, ancien responsable du centre culturel coréen paris 1986-2023
Lettre verte à M. Emmanuel MACRON, président de la République, transmise aux principaux organes de presse français, ainsi qu’aux principales radios et chaînes de
télévision
Maniquerville, le 8 juillet 2023
Monsieur,
Dans cette situation de chaos et de barbarie sans précédent que vient de connaître notre
pays, je tiens à vous dire que je suis, comme je crois la grande majorité des Français,
révulsé par la lâcheté absolue dont vous avez fait preuve face à la sauvagerie débridée
d’une minorité de voyous qui mettent à sac des quartiers entiers, brûlent voitures et
autobus... et terrorisent impunément des millions de nos concitoyens. Des millions de
gens, et parmi les plus pauvres (qui n’ont pas la chance d’être logés à l’Elysée...) que
notre soi-disant démocratie devrait en principe protéger et qui subissent une violence
inouïe. Une violence qui monte crescendo avec des néo-barbares (benoîtement appelés
par certains « jeunes des quartiers »), qui ne se contentent plus seulement d’incendier
voitures, autobus et tramways, mais s’en prennent maintenant aux maisons des élus, aux
immeubles, et visent même les gens ordinaires sur leurs balcons avec des mortiers
d’artifice !
Par pure lâcheté et afin d’éviter quelques morts éventuels qui auraient pu entacher votre
mandat, vous avez en fait accepté de sacrifier pendant plusieurs jours toute une partie de
nos compatriotes (l’immense majorité des gens qui vivent dans les quartiers les plus
pauvres et nos commerçants qui n’en peuvent plus) et de livrer sans vergogne nos forces
de l’ordre aux tirs et attaques de hordes de sauvages sans leur donner, comme
d’habitude, les ordres qui leur permettraient de répliquer proportionnellement, de rétablir la
situation et d’empêcher les pillages. Ainsi, nos policiers sont en quelque sorte des victimes
expiatoires sur lesquelles les racailles se défoulent tous les soirs tout en sachant qu’elles
ne risquent rien ou pas grand-chose. Par ailleurs, en plus de mettre leur vie en danger
tous les jours sans pouvoir réellement se défendre, ils doivent supporter
psychologiquement le feu nourri des critiques abjectes et injustes émanant d’une partie de
la classe politique et des médias qui les accusent de racisme.
Pour ce qui vous concerne, à l’absence totale de courage, vous ajoutez l’hypocrisie de
feindre de croire que la mort du jeune délinquant de Nanterre est à l’origine des troubles
actuels. Alors que tout le monde sait que les attaques de policiers, les destructions de
voitures, d’autobus et de matériel urbain, ainsi que les agressions et pillages, se
produisent depuis des années et sont devenus monnaie courante non seulement lors de
manifestations mais aussi à l’occasion de tout attroupement de foule : matchs de foot,
fêtes populaires, etc. Cela, tous les gens de ce pays, sauf ceux qui sont aveuglés par
l’idéologie, l’ont compris depuis longtemps ; mais, une fois de plus, par pure lâcheté, pour
ne pas avoir à donner et à assumer l’ordre de mettre au pas une minorité de barbares,
vous préférez détourner le regard de la réalité et éluder une question pourtant devenue
vitale pour la France.
- le policier auteur du tir mortel contre Nahel nie avoir prononcé la phrase «tu vas prendre une balle dans la tête», selon les premiers éléments du réquisitoire formulé par le parquet de Versailles, le 5 juillet -
Votre insistance sur la faute commise par le policier, avant même
que l’enquête sur son acte n’ait commencé, est à ce titre typique : indécente et indigne.
D’ailleurs, vous avez, comme tout un chacun, pu constater que la mise en examen
immédiate du policier auteur du tir mortel n’a eu absolument aucun effet sur les actes de
barbarie qui ont continué à se produire durant plusieurs jours après qu’il fut mis en
détention.
La France a ainsi connu une situation de chaos et de violence sans précédent
dont vous êtes directement responsable et qui n’aurait jamais pris une telle ampleur si
vous aviez permis à nos policiers de répliquer efficacement d’emblée et de faire savoir aux
délinquants que force doit rester à la loi.
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Aujourd’hui, 5000 voitures brûlées et 1 milliard de dégâts plus tard, vous nous déclarez vous interroger et vouloir réfléchir sur la situation…On en rirait s’il ne s’agissait pas de la France et de la souffrance infligée à nos compatriotes....
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Monsieur le président,
nous sommes nombreux dans ce pays à trouver que vous
réfléchissez beaucoup trop !
Surtout qu’il s’agit de problèmes qui sont loin d’être nouveaux
– même s’ils se sont considérablement aggravés sous votre mandat –
et qui ont déjà fait l’objet d’une pléthore de constats et analyses pertinentes réalisés par moults
éminents experts.
Alors, au lieu de nous enfumer encore avec une énième manœuvre dilatoire, nous
préférerions de loin que vous agissiez concrètement… Car c’est quand même un peu ça
qu’on attend de vous et de votre gouvernement dont quasiment aucun Français ne peut
dire qu’il a contribué le quart du tiers à l’amélioration de sa vie quotidienne. En effet,
depuis que vous êtes à la tête de l’État, les choses se sont nettement dégradées en
France et cela à peu près dans tous les domaines : insécurité sans précédent, justice
déficiente, immigration incontrôlée et de plus en plus massive, système éducatif inefficace
et ayant oublié sa principale mission, fermetures d’hôpitaux et engorgement des urgences
(un de mes amis a attendu 9 h pour être pris en charge à l’hôpital Pompidou après un AVC
!), manque de médecins en régions, coût de l’énergie devenu prohibitif, inflation galopante,
perte d’autorité et décrédibilisation de l’État, politique de sanctions contre la Russie qui
s’avère catastrophiquement auto-punitive et sans effet…La liste complète serait longue
comme le bras
Bref, vous me faites penser à l’entraîneur d’une équipe de foot qui vient de prendre 5 / 0 et
qui, en plus, ose soutenir sérieusement et avec arrogance que, sans son action, ça aurait
pu être pire… Sachez, si vos conseillers-courtisans n’osent pas vous le dire, que la
plupart des gens qui voient leur niveau de vie et la situation de la France se dégrader,
trouvent ça insupportable et, vu l’antipathie que vous suscitez, il ne faut pas vous étonner
de recevoir des baffes dès que vous vous approchez d’un peu trop près des Français de
base – c’est bien sûr primaire mais c’est compréhensible...
(photo : clément mahoudeau)
Pour en revenir à la situation actuelle, sur laquelle vous vous interrogez apparemment
beaucoup... je me permets de vous faire quelques suggestions susceptibles d’alimenter et
hâter votre réflexion :
1) Réprimer sévèrement les néo-barbares, incendiaires, pilleurs et autres agresseurs de
policiers et pompiers, avec mandat de dépôt systématique, jugement rapide et sanction
exemplaire.
2) Dénoncer clairement les prises de position suicidaires du syndicat de la magistrature et
appeler les juges à un sursaut de bon sens, en les exhortant à appliquer vraiment la loi et
les textes existants.
3) Repenser totalement notre système éducatif et rétablir des cours d’instruction civique,
de morale. Sensibiliser les enfants, plutôt qu’aux questions du genre, aux notions de bien
public et d’intérêt général.
4) Arrêter de déconstruire à tout va la famille, de miner l’image du père et son autorité.
5) Rétablir un service militaire populaire, ou un service civique obligatoire qui contribue au
brassage social, encadre les jeunes et les contraigne à respecter une certaine discipline,
les habitue à se lever tôt, à respecter autrui, à parler correctement, etc.
6) Tout en menant une politique de tolérance zéro envers voyous et dealers, et en
construisant de nouvelles prisons pour les y mettre (ainsi que des prisons réservées aux
seuls primodélinquants), tout faire pour donner un maximum de chances aux jeunes des
cités qui eux respectent la loi et veulent s’en sortir. L’État pourrait ainsi, par exemple,
accorder des avantages substantiels aux entreprises qui acceptent de s’installer dans les
quartiers difficiles et d’embaucher des locaux, et les exempter intégralement de charges
pendant 5 ou 6 ans. Et, compte tenu de ce que nous ont coûté ces émeutes, qu’on ne
vienne pas nous opposer le coût d’une telle mesure !
Vous voyez, Monsieur le président,
que même les Français de base – qui ne sont pas
forcément énarques mais qui ont du bon sens – pourraient vous donner quelques
conseils judicieux, si seulement vous pouviez être un peu moins suffisant et plus à l’écoute
de la réalité de notre pays. Car à force de détourner le regard de celle-ci, de reculer
depuis une quarantaine d’années devant les voyous et de subventionner les cités pour
acheter la paix sociale, on en est arrivé à une situation dramatique où les racailles n’ont
plus peur de rien ni de personne, ni de la police, ni de la justice, ni de vos postures
martiales de petit coq qui font désormais rire tout le monde.
Parce que vous avez, à force de pérorer sans que jamais rien ne change, perdu toute
crédibilité et le respect qui va avec. Je crois même que, d’aussi loin qu’il m’en souvienne,
la France n’a jamais connu un président de la République aussi bon phraseur et
commentateur mais ...« en même temps »... aussi lamentablement pusillanime dès qu’il
faut agir et faire preuve de fermeté. Plus généralement, jamais autant que sous vos deux
mandats, le décalage entre la parole des gouvernants et leur action n’a été aussi abyssal.
Ainsi, on a, ces dernières années, vraiment l’impression que la France est dirigée par une escouade de commentateurs-perroquets, qui sont sans cesse dans l’incantation et le déclaratif, nous abreuvant jusqu’à la nausée toujours de mêmes adjectifs emphatiques : inadmissible, intolérable, inacceptable, inqualifiable…
Mais sans que jamais, après leurs belles déclarations de principe, on ne voie venir le quart du tiers d’une mesure réellement concrète et efficace, de nature à améliorer le quotidien des gens. Ce niveau d’inefficacité – dans tous les domaines, sauf dans celui de la réforme des retraites que vous avez
imposée envers et contre tous...– est absolument fascinant et contraste de façon tragi- comique avec votre attitude de « premier de la classe convaincu de sa haute valeur » alors que le pays s’enlise de plus en plus et que votre gouvernement n’est même pas capable de faire respecter, par les cyclistes et autres trottinettistes, les feux rouges dans nos villes...
C’est en matière de sécurité que votre impuissance totale s’avère la plus flagrante, comme
les Français ont pu le constater ces derniers jours. Ainsi, après l’agression contre la
maison du maire de l’Haÿ-les-Roses, Mme Borne nous a encore fait rire en annonçant le
renforcement des peines pour les agresseurs d’élus. Comme d’habitude, le gouvernement
est toujours dans la posture démago et la communication ; il s’agit surtout de montrer au
petit peuple qu’on ne reste pas sans rien faire. Mais vous ne faites qu’irriter les gens et
vous rendre ridicules, car la plupart des Français savent bien que les lois existantes sont
amplement suffisantes si seulement elles étaient appliquées !!
D’ailleurs, le jeune délinquant de Nanterre serait probablement vivant aujourd’hui si son
premier refus d’obtempérer avait été vraiment sanctionné. Au lieu de cela, on a renforcé
son sentiment d’impunité, ce qui l’a forcément encouragé à aller toujours plus
loin…jusqu’à sa fin tragique.
Le laxisme en matière de politique pénale, la volonté d’adoucir et de diminuer à tout prix la
sanction, les travaux d’intérêt général peu coercitifs et autres rappels à la loi qui font
marrer les voyous – dont la psychologie vous échappe complètement –, sont en fait
pédagogiquement catastrophiques et engendrent des effets socialement délétères qui
nous explosent actuellement à la figure et dont sont victimes, en premier lieu, les Français
les plus pauvres des quartiers difficiles.
Dans la grave situation que connaît actuellement la France, au vu de vos résultats
exécrables et de la détestation que vous suscitez dans tout le pays, un homme d’honneur
comme de Gaulle, s’il avait été à votre place, aurait déjà démissionné ou organisé un
référendum pour questionner le peuple et voir s’il veut toujours de lui. Mais vous ne ferez
certainement ni l’un ni l’autre… Il est vrai que de Gaulle était un grand homme doté d’un
sens aigu de l’État et de l’intérêt général. Alors que vous n’êtes qu’un petit politicien
démago, certes habile mais sans envergure.
Avec mes salutations distinguées
Auteur : Georges Arsenijevic,
à maniquerville, normandie
responsable du centre culturel coréen paris (1986-2023)
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